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Complications post opératoires

Les complications post opératoires sont très rares mais parfois lourdes de conséquence. En cas de doute, il ne faudra pas hésiter à appeler le numéro d’urgence 24/24 ou à reconsulter en au plus vite (7/7J) un des chirurgiens de la clinique afin de limiter au maximum le risque de retard de prise en charge.

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Population à risque de complications

Les principaux facteurs de risque de complications post opératoires sont le tabac, le surpoids et le diabète.

Il est donc indispensable avant et après une chirurgie programmée, ou tout de suite après une chirurgie réalisée en urgence de stopper toute consommation tabagique et d’équilibrer au mieux son diabète afin de limiter les risques d’infection et d’augmenter les chances de cicatrisation.

Complications générales

Les complications les plus fréquentes sont :

     

  • Les hématomes qui disparaitront spontanément en quelques jours ou semaines sans laisser de séquelles.
  • Les infections qui nécessiteront généralement une ré-opération pour évacuer l’infection. Si du matériel d’ostéosynthèse ou une prothèse avait été posé, il est généralement nécessaire de changer ou de retirer tout le matériel. Les infections exposent généralement à de lourdes séquelles en orthopédie.
    Il sera parfois nécessaire de ré-opérer plusieurs fois pour d’abord guérir complètement l’infection, puis, secondairement, pour limiter les séquelles.
    A titre indicatif, les risques d’infection en chirurgie orthopédique sont d’environ :
    – 1/1000 en chirurgie de la main et en arthroscopie
    – 1% pour les prothèses
    – 3% pour les fractures traitées par ostéosynthèse ou prothèse
  • Les lésions (vasculaire, nerveuse ou tendineuse) pendant l’opération, sont rarissime lorsque la chirurgie est réalisée par un chirurgien spécialisé.
  • L’algodystrophie est une complication rare et aléatoire en chirurgie du membre supérieur. Elle survient généralement à la suite d’un traumatisme, avec ou sans chirurgie. Elle peut se présenter sous diverses formes, mais évolue généralement par alternance de phases chaudes marquées par de très importantes douleurs, une rougeur et une chaleur localisée ; et de phases froides marquées par un enraidissement de la main et/ou de l’épaule.
    Le traitement passe par la mise au repos, les massages antalgiques et la récupération progressive des amplitudes.
    Elle guérit généralement sans séquelles lorsque la rééducation est bien conduite, mais l’évolution est très lente et peut prendre entre 6 mois et 2 ans.
    La prise en charge de l’algodystrophie se fera conjointement entre médecin de la douleur, kinésithérapeute et chirurgien.

Complications spécifiques des ostéosynthèses

Le principe d’une ostéosynthèse est de fixer une fracture à l’aide d’un implant. Il existe de très nombreux types d’ostéosynthèses (broches, plaques, vis, clou, ostéo-sutures,…).

Les principales complications des ostéosynthèses sont :

    • L’infection : de l’ordre de 1 à 3%, elle peut se traiter par simple lavage chirurgical en cas d’infection précoce, ou par ablation complète du matériel en cas d’infection plus tardive.
      Après une infection sur matériel, une antibiothérapie est systématiquement prescrite pour 1,5 à 3 mois. Le résultat fonctionnel final est généralement diminué avec un haut risque de pseudarthrose (non-consolidation) en cas d’infection précoce.
    • La pseudarthrose : Il s’agit d’une absence de consolidation de la fracture.
      Les trois facteurs favorisant la pseudarthrose sont le tabac, les infections et une mauvaise ostéosynthèse. Il n’est cependant pas exceptionnel de retrouver une pseudarthrose chez un patient non-fumeur et bien opéré, ainsi que chez les patients non opérés.
      Les os les plus fréquemment atteints sont la clavicule, l’avant-bras et le scaphoïde.
      Le traitement consiste généralement en une (ré)opération avec changement d’ostéosynthèse et greffe prélevée soit à proximité (poignet, coude), soit au niveau du bassin qui contient de nombreuses cellules souches.
    • Le déplacement secondaire ou démontage : Il arrive qu’une ou plusieurs vis migrent et se déplacent entre les radiographies post opératoires immédiates et les radiographies de suivi. Ce démontage peut entrainer (ou pas) un déplacement de la fracture. En fonction des cas, ce déplacement peut être toléré ou nécessiter une réintervention.
      Les déplacements secondaires et démontages sont plus fréquent avec les ostéosynthèses par broches que par plaques, ainsi que chez les patients âgés ostéoporotiques, les fumeurs, ou en cas de traumatisme précoce en post opératoire.
    • La gêne sur matériel : En fonction de la localisation du matériel (clavicule, coude), une gêne peut être ressentie Il ne s’agit pas à proprement parler d’une complication, mais d’une conséquence souvent prévisible et qui se traite simplement par ablation du matériel 6 à 12 mois après la fracture.
    • Les fractures sur matériel d’ostéosynthèse : Lors d’un traumatisme plusieurs années après une ostéosynthèse, il existe un risque de fracture touchant l’os et parfois le matériel. Il est généralement nécessaire d’opérer pour enlever le matériel cassé et reposer du matériel afin de stabiliser la nouvelle fracture.

    Complications spécifiques des prothèses

    Le principe d’une prothèse est de remplacer une partie (hémi-prothèse) ou l’intégralité d’une articulation.

    Contrairement aux ostéosynthèses, où le matériel peut être retiré, une prothèse est un traitement définitif. Elle peut être changée, mais pas simplement retirée.

    Les principales complications des prothèses sont :

      • L’infection : de l’ordre de 1%, elle peut se traiter par simple lavage chirurgical en cas d’infection précoce, ou par changement complet de la prothèse en cas d’infection plus tardive.
        Après une infection sur prothèse, une antibiothérapie est systématiquement prescrite pour 1,5 à 3 mois. Le résultat fonctionnel final est généralement diminué.
      • L’usure : en fonction du type, de la localisation et de l’utilisation de la prothèse, les pièces peuvent s’user et s’éroder avec le temps. Il s’agit d’une évolution normale qui peut rester sans conséquence. Cependant, en cas d’usure trop importante, certains patients peuvent ressentir des douleurs, un manque de mobilité ou la prothèse peut se luxer. En fonction de la gêne ressentie par le patient, il peut être nécessaire de changer tout ou partie de la prothèse.
      • Le descellement : Les prothèses ont besoins d’avoir en ancrage solide dans l’os. Pour ce faire, on peut utiliser des matériaux spécifiques qui vont s’intégrer à l’os ou du ciment qui va “coller“ la prothèse à los. Avec le temps, et quel que soit la méthode utilisée, la prothèse ou le ciment peuvent se désolidariser de l’os. Les descellements sont parfois asymptomatiques et diagnostiqués sur des radiographies de contrôle. Ils peuvent cependant entrainer des douleurs et une limitation des mobilités, ainsi que des lyses osseuses nécessitant de ré-opérer pour changer la prothèse.
      • Les luxations : Les prothèses reproduisent le fonctionnement des articulations natives et peuvent donc se luxer ou se déboiter. Une luxation de prothèse peut survenir en cas de traumatisme du membre, en cas d’usure trop importante ou en cas de malposition de la prothèse. Selon la cause identifiée de la luxation, le traitement peut consister en une simple réduction de la luxation ou nécessiter un changement partiel ou total de la prothèse.
      • Les fractures sur prothèses: En cas de traumatisme du membre sur une prothèse, il existe un risque de fracture autour de la prothèse. En fonction de la radio et du scanner, il pourra être décidé de traiter cette fracture par une simple immobilisation, une ostéosynthèse (plaque et vis) sans changement de prothèse ou un changement de prothèse avec généralement une prothèse plus longue pour ponter la fracture.
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      1-2 : Radiographies post-opératoires d’une arthrodèse de la dernière articulation interphalangienne.

      3 : Radiographie post opératoire à 3 semaines qui montre une infection avec destruction quasiment complète de la dernière phalange réopérée pour ablation du matériel et curetage.

      4 : Radiographie après 3 mois d’antibiothérapie. L’infection est guérie, mais la fusion osseuse attendue entre les deux phalanges n’a pas eu lieu. Une 3è opération est possible pour une nouvelle tentative de fusion.

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      Gauche : Démontage précoce d’une plaque d’humérus 1 semaine après l’intervention.

      Droite : Patiente réopérée en urgence pour mise en place de 2 plaques plus longues.

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      Traumatisme violent de l’avant-bras plusieurs années après une ostéosynthèse par plaques entrainant des fracture (flèches rouges) au niveau de la vis la plus haute. Les fractures initiales (flèches vertes) sont parfaitement consolidées.

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      Gauche : Fracture de l’humérus autour d’une prothèse d’épaule entrainée par une nouvelle chute.

      Droite : Patient réopérée pour un changement de tige par une tige humérale longue et des cerclages métalliques pour maintenir les multiples fragments osseux

      Les principales sont :

      • L’échec : Il s’agit de chirurgies avec un fort taux de succès. Cependant, les échecs existent. Ils sont plus fréquents chez les patients âgés, fumeurs et/ou diabétiques, ou lorsque la paralysie date de plus d’1 an.
      • Le manque de force : Il ne s’agit pas d’une complication à proprement parler, mais d’un succès partiel. En effet, il n’est pas rare que la mobilité récupère, avec une épaule un peu plus faible

      Attention, les informations données sur notre site internet ne vous permettent pas de réaliser un auto-diagnostic et ne sauraient se substituer à l’avis d’un médecin spécialisé en consultation. La liste des complications se limite aux plus fréquentes et n’est pas exhaustive. Votre médecin pourra répondre à toutes vos questions en consultation.

      Poser une question à un spécialiste

      6 Commentaires

      1. Carole Pigaiani

        Bonjoue à toutes et à tous

        Je dois me faire opérer du bassin et pour y poser 2 plaques dans quinze jours, mais depuis quelques temps j’ai des problèmes intestinaux ! Peut-être une infection…..Je souhaiterais savoir si cela peut avoir des conséquences sur la co+nsolidation du bassin , mais surtout si il y a un risque d’infection du matériel
        Merci beaucoup
        Carole

        15 jours

        Réponse
        • dr-francois-borrel-23

          Bonjour,

          Nous ne faisons pas de chirurgie du bassin. Cependant, il est déconseillé de réaliser une chirurgie avec pose de matériel lorsqu’une infection est en cours.
          Je vous invite à contacter directement votre chirurgien pour en discuter avec lui.

          Cordialement,
          Dr François BORREL

          Réponse
      2. Pellecchia

        Bonjour,
        Suite à une prothèse totale de genou sur gonarthrose sévère, j’ai appris qu’un forêt avait été oublié lors de la chirurgie.
        Cela peut-il être responsable de mes douleurs incessantes ? Cela peut-il avoir des conséquences à long terme ?
        En vous remerciant par avance pour votre réponse,

        Réponse
        • dr-francois-borrel-23

          Bonjour,

          Il est difficile de vous répondre sans radiographies ni scanner, d’autant plus que nous ne pratiquons pas de chirurgie du genou.

          Les bris de matériel (type mèche de moteur) sont une complication rare, mais il est possible qu’un débris métallique soit coincé dans l’os. Si le métal ne dépasse pas de l’os, il ne doit pas être responsable de vos douleurs. Un scanner peut probablement éclaircir la situation et je vous invite à reconsulter votre chirurgien ou un autre chirurgien spécialisé dans le membre inférieur si vous souhaitez un deuxième avis.

          Cordialement,
          Dr François BORREL

          Réponse
      3. DAMAS-AGIS Elise

        Bjf. Une ostheosynthese pratiquee avec broches sur extremite radius. Depuis 6 demaines.Resultat : 5 doigts immobilises et gonfles + gonflement dos de la main et poignet, malgre seances de kine. Quoi faire ?

        Réponse
        • Dr François BORREL

          Bonjour,

          Il est habituel après une opération pour fracture du poignet que la main et les doigts restent gonflés plusieurs semaines à plusieurs mois. Ce n’est pas inquiétant en sois et tout devrait progressivement rentrer dans l’ordre.

          En cas de doute ou de douleurs trop importantes, n’hésitez pas à revoir votre chirurgien pour en discuter avec lui.
          Nous sommes également à votre disposition si vous le souhaitez,

          Cordialement,
          Dr François BORREL

          Réponse

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